La farce de l'homme omnivore
Lorsque les médias nous ont appris que l'on nourrissait les vaches avec des farines animales, nous avons crié à la folie (Sauf leurs fabricants) à cause de la maladie, bien sûr, mais aussi parce que nous avons tous appris à l'école, que la vache était un herbivore et que cette nourriture d'origine animale n'était pas adaptée à sa physiologie (Ce dont les fabricants de farine animale ne se sont guère préoccupés, au même titre que leurs collègues de la nourriture humaine). En même temps, nous y apprenions que l'humain était un omnivore; mais là, contrairement aux descriptions précédentes qui classaient chaque animal selon ses aptitudes physiologiques (dentition, système digestif, sécrétions gastriques, mode masticatoire, etc..), par on ne sait quel miracle, l'homme échappait à cette démarche et défiant toute logique suivait une démarche inverse; partant de son mode de consommation on en déduisait son aptitude physiologique. C'est comme si, partant du fait que la vache consomme des farines animales, le bovin se transformait en omnivore et donc justifiant son mode alimentaire. C’est absurde ! Sauf quand c'est appliqué à l'homme (Ce que je dis ici peut-être vérifié dans n'importe quel manuel scolaire officiel.).
Or cette affirmation est une contre vérité, un paradigme [1]. La physiologie de l’humain le classe dans la catégorie des frugivores, granivores, même pas herbivore. Le fait d'avoir classé l'humain chez les omnivores vient de la constatation un peu simpliste que n'étant ni herbivore par sa dentition et son système digestif, ni carnivore pour la même raison (Sa dentition et son système digestif) ; c’est qu’il était intermédiaire entre les deux et donc omnivore. C'est comme si n'étant ni grand ni petit on disait un grand petit ou n'étant ni gros ni maigre on disait c'est un gros maigre [2]. Pour absurde que cela soit, ça marche pour l'omnivorisme (Ce point sera développé plus loin). Si donc l'animal devient malade d'une absurdité biologique comment s'étonner que l'homme le soit aussi et pour les mêmes raisons.
Il s’agit ici de mettre le doigt sur une erreur, pour le moins, ou une escroquerie engendrant bien des souffrances, pour le plus. Et même en supposant que le végétarisme soit l'idéal diététique, aucune société ne pourrait passer d'un type de comportement alimentaire à un autre sans créer des bouleversements sociaux, économiques et humains d'une ampleur inconcevable et donc dramatique. Il ne peut donc s'agir que d'une évolution lente et personnelle des mentalités et des comportements (Même s'il y a urgence). Un auteur disait : « Le 21° siècle sera religieux ou ne sera pas », on pourrait dire aussi : «Le 21° siècle sera végétarien ou ne sera pas ». En effet l'augmentation exponentielle de la population mondiale est telle que l'élevage et la pêche (Cette dernière vivant déjà cette crise du manque à cause de la surexploitation) ne pourront satisfaire les besoins du globe. Alors ou bien les pays nantis continueront d’être les seuls à user de ce type d’alimentation (L'égoïsme cité tout à l'heure) ou bien la répartition des denrées se fera au détriment des protéines animales et en ce cas l'alimentation se normalisera vers une production végétale prioritaire et logiquement vers le végétarisme «obligatoire ». L'Ecriture judéo chrétienne dit : «Ce que tu n'as pas voulu faire en des temps faciles, tu le feras en des temps difficiles.»
L HOMME OMNIVORE, UNE ESCROQUERIE ?
Nous venons de voir que les manuels scolaires IMPOSENT [3] l’idée, contradictoire, que l’être humain est omnivore (qui mange de tout). Mais qu’en est-il ?
Chaque catégorie animale est classée, à juste raison elle, selon ses outils naturels permettant cette classification.
Le carnivore est équipé de moyens lui permettant de chasser : griffes préhensiles, dentition particulière avec incisives réduites, canines proéminentes pour accrocher la proie et la déchirer, molaires pointues pour déchiqueter la nourriture, mouvements de la mâchoire verticaux seulement. Sucs digestifs puissants (tel l’ammoniac) servant à neutraliser les purines et ptomaïnes de la viande consécutives à la transformation biochimique des composants carnés, intestins très courts pour une évacuation rapide des déchets intestinaux, longueur des intestins de 3 à 5 fois la longueur de la bouche à l’anus [4].
L’herbivore ne possède aucun des moyens appropriés à la chasse. L’hypertrophie des canines, chez certains comme l’éléphant, sert de moyens de défense ou de préhension, les incisives sont importantes et larges, les molaires plates, la mâchoire a des mouvements latéraux importants. Le système digestif peut-être double chez les ruminants, les intestins sont très longs de 20 à 30 fois la distance de la bouche à l’anus car la digestion des fibres végétales est très longue.
L’humain semble se situer entre les deux d’où la conclusion hâtive que, n’étant ni l’un ni l’autre, c’est qu’il est les deux en même temps (Un gros maigre ou un grand petit, comme je l’ai mentionné plus tôt). Quelle est la réalité ? Au niveau dentition, il y a uniformisation de la taille des dents, pas de proéminences (Le tout petit millimètre supplémentaire des canines n’a aucun pouvoir préhensile, ni défensif [5]). Les incisives, plus longues et plus larges que chez les carnassiers, ont un pouvoir tranchant, les molaires n’ont aucune aspérité tranchante comme chez les carnivores et sont moins larges que chez les herbivores et moins plates. Les sucs digestifs sont moins agressifs que chez les carnassiers (moins d’ammoniac par exemple), les intestins sont intermédiaires entre les deux autres catégories et de 8 à 10 fois la longueur de la bouche à l’anus.
La surlongueur intestinale par rapport aux carnivores conduit à ce que les déchets et toxines animaux devant être évacués (Chez ceux qui mangent de la viande ou du poisson) se stockent, se putréfient, et sont réabsorbés par la paroi intestinale, engendrant une intoxication que l’organisme doit neutraliser régulièrement, en attendant d’être déféqués. De même la sous longueur intestinale empêche une assimilation complète des nutriments végétaux (Chez ceux qui mangent des herbes) d’où risques de carences. Nous verrons tout cela plus loin.
Donc l’homme n’est ni carnivore, ni herbivore, ni les deux en même temps. Il possède des moyens de préhension, ses mains, (Sans griffes) avec lesquelles il saisit sa nourriture. Sa dentition permet la coupe de l’aliment mais pas son arrachage, ses molaires permettent un écrasement vertical avec un léger mouvement latéral. S’il était omnivore il devrait, comme tous les animaux, se servir de ses moyens propres pour subvenir à ses besoins. Or il est INCAPABLE de chasser avec ceux-ci, de déchirer avec ceux-ci, de brouter avec ceux-ci. Sa vitesse de déplacement est largement inférieure à ses éventuelles proies, sa forte odeur le fait repérer de loin, il ne se confond pas avec l’environnement, etc.… Par contre, il peut ramasser, cueillir. Et que peut-il ramasser et cueillir ? Des fruits, des baies, des herbes avec leurs graines et fleurs, voire des racines et éventuellement des déchets laissés par d’autres animaux comme le font les charognards ; ces « frères » alimentairement parlant, que nous considérons avec dégoût.
Certains évoquent l’évolution qui aurait permis à l’homme d’inventer des instruments propices à la chasse et à la pêche. Cela ne peut être contesté car on le retrouve même dans les tribus primitives actuelles ; mais cela ne répond pas à la question : avant qu’ils n’inventent ces instruments, comment se sont-ils sustentés pendant les milliers d’années précédant ces inventions ? La chasse, la pêche, ne sont pas des comportements de base mais des comportements culturels d’adaptation. Or une adaptation ne modifiant aucun des paramètres de base, ne reste qu’une adaptation, pas une EVOLUTION. Donc l’humain est et reste un ramasseur et un cueilleur.
Dernier aspect, pour ceux qui y croient (Mais ils sont de plus en plus rares avec le discours sur l’évolution).
L’Ecriture biblique dit dans la genèse 1-29 : « Et Dieu dit :- Voici je vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à la surface de toute la terre et de tout arbre ayant en lui du fruit de l’arbre et portant semence, ce sera VOTRE nourriture. »
Sans vouloir se lancer dans un cours de théologie, on peut jeter un double regard sur ce texte.
D’abord celui d’un Dieu créateur de toutes choses qui claque 6 fois dans ses doigts et alors apparaissent, complètement finies, avec toutes les options et une garantie de bon fonctionnement à la clé, toutes les formes de vie sur terre et en plus le fabricant fournit un manuel d’utilisation et d’entretien en un temps et un espace de perfection : Le jardin d’Eden.
L’autre option c’est qu’il ne s’agit que d’un texte de religion écrit par des « sages » dans un monde résultant du hasard et de l’évolution, et ceux-ci situent l’homme dans ces mêmes conditions de perfection, d’idéal. En ce cas ces « sages » avaient d’excellentes connaissances en biologie et physiologie comparée. Mais dans les deux cas cela revient au même. Dans l’absolu l’homme reste ramasseur et cueilleur.
Depuis, un paquet de siècles a passé et l’homme n’a pas évolué vers une autre référence biologique. Et pour ceux, de ces croyants, qui se recommandent encore, pour se justifier, de la sortie du déluge où Dieu (Ou les sages) « ordonne » de manger de la viande ; il est bon de comparer les textes en question. Les premiers situent l’humain dans la perfection originelle sans péchés : « Cela était très bon », les seconds prennent l’homme DANS le péché [6], après la destruction de toute vie par l’eau et sont accompagnés de cette remarque « Vous serez un objet de CRAINTE et d ’EFFROI … , ils (Les animaux) seront LIVRES entre vos mains ». Pas tellement noble ce rôle de prédateur ou de charognard comparé à celui d’Adam ? On est loin de ce Dieu d’amour (Dont les religions nous rabattent les oreilles !) qui aimerait toutes ses créatures. Drôle de façon d’aimer !
Cet aparté terminé ; si réellement l’humain est un cueilleur et un ramasseur, on ne peut s’étonner alors des divers maux qui sont les siens, depuis des générations, parce qu’il s’est éloigné de sa référence de base. Donc ou bien nous conservons un système qui génère la maladie, quel que soit le nom que l’on donne aux formes qu’elles prennent, ou bien nous rectifions nos erreurs (Nos péchés) pour échapper au couperet de celles-ci. C’est de nouveau le même choix : « Je mets devant toi : le bien, la vie ; le mal, la mort. Choisis la vie ! »
extrait de mon ouvrage: "STOP A LA MALADIE" Bientôt en ligne sur ce blog.
[1] Modèle théorique de pensée qui oriente la recherche et la réflexion scientifique .Larousse
[2] Cela s’appelle un oxymoron.
[3] Lorsque l’enfant reçoit ces notions de physiologie ; il n’est pas, intellectuellement, apte à se poser la question de la validité d’une telle information. Les années passant, et parce qu’il se trouve dans un contexte culturel qui entérine une pareille notion, il ne remettra pas en cause ce dogme. Tout comme les anthropophages ne remettent pas en cause l’anthropophagie.
[4] Une erreur fréquente est de prendre la longueur REELLE des intestins alors qu’il y a une différence importante entre les intestins d’un caniche et d’un danois, par exemple.
[5] Etrangement les hommes éprouvent du dégoût envers ceux de leurs semblables ayant de longues canines. Pourquoi ? Parce c’est ainsi que l’on s’imagine les vampires humains. Donc bizarre de se recommander de quelque chose qui fait horreur.
[6] Le mot péché (Largement utilisé dans le langage religieux) signifie manquer son objectif ou se tromper de cible et non d’être un méchant, pas beau !