evolution ou création?

Publié le par janic

 

Deux grands courants de pensée tentent d’expliquer notre monde : D’un coté l’évolution (qui a le vent en poupe) et de l’autre la création (qui traîne la jambe).

Cela pose d’emblée un problème car ces deux discours ne peuvent se mélanger puisque l’un est d’ordre scientifique et l’autre d’ordre religieux. C’est comme opposer, sur un stade, d’un coté une équipe de football et de l’autre une équipe de water-polo. Pour que le jeu soit cohérent, il faut opposer deux équipes jouant le même jeu avec les mêmes règles. Par exemple : Opposer la philosophie de l’évolution (sans la science) avec la philosophie de la création (sans la bible) ou opposer les données scientifiques de l’évolution avec les données scientifiques de la création (Ce terme création ayant un sens trop religieux est remplacé par catastrophisme ou encore apparition brutale du monde organisé en opposition avec l’apparition lente sur plusieurs milliers ou milliards d’années.) ; c’est à dire avec les données scientifiques du catastrophisme.

Une philosophie étant trop abstraite et surtout ne pouvant se démontrer rationnellement, le discours tend effectivement à se déplacer sur le plan de la démonstration, pure et dure, celle du terrain : Géologie, paléontologie, paléonpathologie, biologie, radiogénique, etc. L’on assiste alors à une sorte de course où c’est tantôt l’un, tantôt l’autre qui gagne du terrain, dépasse, se fait dépasser, pour dépasser de nouveau et cela n’est pas prêt de s’arrêter.

On ne peut cependant, et c’est primordial d’en avoir conscience, engager une démarche scientifique sans une base, un projet et donc un choix (philosophique). Ainsi lorsque l’homme a fait le projet de voler, il lui a fallut chercher tout ce qui matériellement pouvait lui permettre de le faire : Inventer la voilure, la motorisation, le gouvernail, calculer la portance, etc. mais en aucun cas cela a débouché sur un sous marin ; lorsqu’il a fait le projet d’évoluer sous l’eau, cela n’a pas débouché sur une locomotive. Faire un choix c’est se donner les moyens de ce choix, mais c’est aussi éliminer TOUT ce qui ne va pas dans le sens choisi. En d’autres termes toutes les découvertes scientifiques sont conditionnées et LIMITEES par un choix philosophique, tout comme l’ont été les choix religieux.

Or le choix de l’évolution apparaît en un moment précis de l’histoire ; celui du rejet de la coalition royauté et religion. En faisant tomber de son piédestal la royauté, la religion (son alter ego et complice) devait subir le même sort et donc l’idéologie propagée par cette même religion. C’est à cette époque, par hasard ( ?!), que se reposent des questions de plus en plus précises sur le « Comment notre monde est-il venu à l’existence, sans Dieu ? ». L’évolution venait de trouver son créneau.

Des hommes comme Galilée (1564-1642, réhabilité en 1992 par la religion qui l’avait condamné) après Copernic et d’autres savants avaient ouvert (comme les protestants en matière de religion) la voie à la contestation. Linné (1707-1778) par la classification des espèces permit le développement de l’Evolutionnisme, suivi de Lamarck (1744-1829) avec l’idée de l’hérédité de caractères acquis (la fameuse girafe !) ouvrant la piste pour les idées de Darwin (1809-1882) avec sa sélection naturelle ou la loi du plus fort (idée développée et mise en pratique par le 3° Reich) puis se développa le mutationnisme de Maupertuis (1745-1781) ou du botaniste Ch. Naudin (1815-1899) et enfin les fameuses expériences de Morgan sur les mouches drosophiles.

Malheureusement toutes ces théories se sont révélées incomplètes ou inexactes au fil des ans. Ainsi un biologiste français J.ROSTAND, évolutionniste et athée réputé, disait : «  Nous doutons que la sélection naturelle ait pu, même avec les immenses durées dont disposa l’évolution, créer des organes aussi complexes que le cerveau, l’œil, l’oreille des vertébrés supérieurs. [1]» Encore Rostand accorde-t-il une longue durée (des millions ou des milliards d’années) pour créer ces organes. Or tous les biologistes sont d’accord pour reconnaître qu’un organe ne peut se former, sur de très longues durées, sans avoir une fonction effective étant donné la complexité de ces organes [2].(peut-on concevoir l’animal et l’homme avec des débuts d’yeux, des commencements d’ouies, des prémices du toucher, du goût, de l’odorat, des balbutiements d’anti-corps, hésitant entre être ovipare ou non, mammifère ou non ? Il serait mort depuis longtemps ou plutôt n’aurait pas réussi à exister.)

Des mutations partielles successives, et surtout héréditaires, eurent-elles quelques chances de se produire ? Un savant comme F.B. Salisbury [3], à calculé la probabilité qu’une structure comme l’ADN (dont tout découle) puisse se former, elle est quasi nulle. Il est encore moins probable qu’elle ait pu se transmettre par hérédité puisqu’elle est elle-même cette hérédité.

L’évolutionniste J.ROSTAND constate encore : « Que la genèse de la vie et celle des espèces paraissent absentes du monde qui nous entoure »

Et pourtant, disent les évolutionnistes, la vie est bien là puisqu’on la retrouve dans les couches géologiques datant de millions ou de milliards d’années. Sauf qu’il y a déjà une différence de taille : la biologie est la science du vivant avec laquelle on ne peut ni tricher, ni interpréter faussement. Ainsi toutes les mutations constatées sur le vivant sont-elles régressives et disparaissent. Et encore ces mutations ne sont-elles que des ajouts d’organes complets déjà existants (des ailes, des pattes, des cornes) et jamais un organe nouveau n’est apparu. La géologie, quant à elle est la science de la mort, du passé, qu’il est possible d’interpréter faussement selon les paramètres utilisés. Ainsi malgré la théorie de l’évolution retrouve-t-on encore aujourd’hui des espèces vivantes supposées disparues depuis des millions d’années comme le Coelacanthe, le Lépidocaris, l’Hutchinsoniella macrocantha, le Derocheilocaris typicus ou encore des crinoïdes. Et chez les plantes le Métaséquoia disparu depuis 20 millions d’années selon la thèse actualiste[4], etc… Ces fossiles, vivant aujourd’hui, n’ont pas évolué contrairement à la théorie et les strates ne recèlent AUCUN FOSSILE INTERMEDIAIRE de ces espèces. D’ailleurs certaines couches très anciennes recèlent des organismes évolués (qui ne devraient pas s’y trouver) et des couches jeunes recèlent des fossiles primaires (qui ne devraient pas s’y trouver non plus). Ce qui pose le problème de la datation chronologique des strates sachant que la paléontologie s’appuie sur la stratigraphie pour ses datations et que la stratigraphie s’appuie sur la paléontologie pour dater les siennes (c’est le chien qui se court après la queue).

La découverte du monde naturel (empêché ou restreint par la religion en place) avait bien montré une variété immense avec de nombreux points communs, des ressemblances étonnantes, d’où la réflexion que plutôt que l’apparition de la vie en parallèle (c’est à dire comme le départ d’une course sur la même ligne) celle-ci découlerait d’une apparition en série (en file indienne) avec une filiation probable entre chaque « coureur » [5].

Ce discours, loin d’être absurde, donnait du monde une vision différente du discours religieux et permettait de se passer d’un dieu créateur ; mais aussi et SURTOUT déclarait caduque et mensonger le discours de la religion. On attribue d’ailleurs, à tort ou à raison, ces mots de Marx à Darwin : « A nous deux, nous abattrons la bête » (la religion catholique romaine et orthodoxe) montrant par là qu’il s’agissait bien d’abattre la domination religieuse sur les esprits. Ce fameux « La religion, c’est l’opium du peuple ».

Marx savait-il que c’est exactement ce que dit l’Apocalypse (la révélation) le dernier livre du N.T. : Apocalypse 13-1 à 4 « La bête avait dix cornes et sept têtes…et je vis l’une de ses têtes comme blessée à mort… » et effectivement le rejet de la religion dominante (une des têtes) à bien eu une répercussion sur toutes les religions et à permis de développer l’athéisme par le discours sur l’évolution (1,099 milliards d’athées et d’agnostiques dans le monde. Le Quid 94) mais le texte continue « …mais sa blessure mortelle fut guérie et toute la terre était en admiration derrière la bête » C’est à dire qu’elle reprendra « du poil de la bête »  et donc que la (les) religion (s) reviendra au premier plan.

Lorsque Darwin, Lamarck et consorts ont « enfanté » le concept de l’évolution, ils s’appuyaient sur les connaissances scientifiques du moment qui étaient, comparées à celles d’aujourd’hui, ce que le premier avion des frères Wright est à la fusée spatiale que nous envoyons à l’extrémité de notre système solaire. Ainsi les discours de Lamarck, Darwin, etc… sont-ils largement dépassés, obsolètes. La girafe tendant son cou pour manger les feuilles de l’arbre ou le poisson venant sur la terre ferme pour se transformer en grenouille peut tout au plus paraître crédible à un enfant au primaire.(qui d’ailleurs n’a pas d’autre option)

Pourtant le discours sur l’évolution conforté (sinon confirmé) par de nombreux travaux scientifiques continue sur sa lancée. Seulement voilà, la science (ou plutôt l’objet ou le sujet examiné par des scientifiques) se moque complètement des discours philosophiques tenus par les hommes ; aussi l’interprétation du phénomène naturel donne-t-il lieu à maintes interprétations possibles (parfois contradictoires) et c’est dans ces maintes interprétations que les anti évolutionnistes puisent à gogo.

Ainsi un autre point fort de l’évolution est-il la géologie avec ses différentes strates permettant la datation physique de la préhistoire. Des centaines de travaux, dans le monde entier, nous permettent de mieux comprendre les processus géologiques sur l’érosion, la surrection des montagnes, l’activité volcanique. Mais, ô surprise, on découvre, par exemple, qu’à la vitesse moyenne ACTUELLE de l’érosion de 61mm (de sédiments)/1.000 ans, (cette vitesse variant de 1.350 mm/1.000 ans dans le fleuve Wei-Ho à 7 mm/1.000 ans dans la Seine par exemple) les continents auraient été arasés 125 fois en 2,5 milliards d’années (ce dont on ne trouve pas trace puisque les strates sont intactes) ou encore qu’à la vitesse moyenne ACTUELLE de l’activité volcanique (soit environ 4 km3 par an) l’épaisseur du manteau volcanique sur toute la surface de la terre (51.000.000 km2) en 2,5 milliards d’années serait 74 fois supérieur au manteau actuel soit 19 km. de hauteur et, aussi, qu’à la vitesse moyenne ACTUELLE de la surrection des montagnes (env.5 mm/an), les chaînes de montagnes auraient 500 km. d’altitude en seulement 100 millions d’années, soit 25 fois plus haut en 2,5 milliards d’années.

Donc ou bien les vitesses actuelles d’érosion, de surrection, de projections volcaniques sont largement supérieures aux conditions de formation de la terre (ce qui serait en contradiction avec toutes les représentations « grand public » que l’on fait de celle-ci) ou bien ces vitesses étaient inférieures ou supérieures aux nôtres et en ce cas les datations sont erronées et doivent être infiniment revues. Et tout le dogme de l’évolution actualiste se casse alors la figure.

De la même façon la radioactivité naturelle est considérée comme n’ayant jamais changé depuis l’origine du monde organique (le fameux : « Toutes choses étant égales par ailleurs » actualiste) ce qui permet, entre autres, les datations au carbone 14. Mais si les conditions initiales étaient différentes (plus ou moins de carbone dans l’atmosphère) les mesures deviennent alors caduques. La proportion C12/ C14 variant selon l’intensité du magnétisme terrestre, dont nous savons qu’elle a varié et varie encore, ainsi que de l’abondance de C14 dans la nourriture relativisent la fiabilité de ces mesures. Par exemple les plantes au bord des autoroutes (au fort taux de C12 rejeté par les échappements) sont mesurées comme vieilles de plusieurs milliers d’années ; ce qui évidemment n’est pas possible. D’autres mesures au potassium/argon ont montré sur des roches volcaniques du volcan sous marin Kiauea en Hawaï âgées au maximum de 1.000 ans qu’elles étaient estimées à 0,22 millions d’années à 550 mètres de profondeur ; 6,3 m.a. à 1400 m. ; 42,9 m.a. à 2590 m. ; elles rajeunissent à 14,1 m.a. à 3420 m. ; puis 30,3 m.a. à 4680 m. et 19,5 m.a. à 5000 m. de profondeur. Les mesures variant donc de 0,22 à 42,9 millions d’années. (C’est comme, si en mesurant l’âge d’un être humain de 20 ans, on trouvait la tête vieille de 25 ans ; la poitrine de 64 ans, les jambes de 27 ans et les pieds de 11 ans. (Cela ferait se tordre de rire tout biologiste, mais c’est pris à la lettre par les évolutionnistes.) Autre exemple encore plus aberrant sur une carotte de lave prélevée à 2590 m de profondeur : l’échantillon donne avec l’argon 40 : 42,9 m.a entre 0 et 1 centimètre, 33 m.a. entre 1-2 cm. ; 4,3 m.a. entre 3.5-4.5 cm. ; 1,5 m.a. entre 4.5-8.5 cm. et 1,0 m.a. entre 10.5 et 12 cm. Autre et dernier exemple sur un même échantillon ; la biotite est mesurée à 650 m.a., la microlite (1290 m.a.) la granite (2430 m.a.). La stratigraphie montrant, elle-même, des absences de couches ou des inversions impossibles dans l’hypothèse d’une sédimentation lente, nous l’avons déjà vu, etc..

Ces quelques exemples pour montrer que l’on ne trouve QUE ce que l’on cherche quand on élimine tout ce qui dérange. Le problème ne vient donc pas des multiples interprétations possibles, mais du dogme qu’il soit évolutionniste ou créationniste.

L’honnêteté scientifique n’a pas plus cours que l’honnêteté religieuse, et éliminer un menteur sur deux ne fait pas de celui qui reste le proclamateur de la vérité.

 

 



[1] J. ROSTAND, Les grands courants de la biologie, Paris, 1951, p.198.

[2] Ainsi l’œil (évoqué par Rostand) est-il « Le résultat COORDONNE de deux ébauches, l’une ectodermique (cornée, cristallin), l’autre nerveuse (rétine) et que le progrès de l’organe va de pair avec celui de l’encéphale. La qualité de vision des primates tient autant à la structure du photo récepteur qu’à l’extension prise dans le néophallium par les aires visuelles. Il faut donc admettre que les mutations furent en si grand nombre et de nature si variée que parmi elles, parurent se trouver celles qui , précisément, étaient utiles. Mais encore fallut-il que la mutation nécessaire se présentât à point nommé ». P.GRASSE et M. M.ARON Biologie animale, Masson, Paris, p ;1179. Cité dans Evolution ou création p.161 , Jean Flori et Henri Rasolofomasoandro, Editions SDT.

[3] « Salisbury a calculé la probabilité d’apparition d’une telle molécule d’ADN dans l’univers pour une période de 4 milliards d’années. Il a trouvé que cette probabilité était de 10-585 ».Evolution ou création cité p.166

 C’est à dire une chance sur 10 suivit de 585 zéros, par exemple 10-20 = 0,00000000000000000001

[4] L’actualisme est la thèse selon laquelle les phénomènes de la nature sont invariants. Les causes naturelles actuelles sont les mêmes que celles du passé et il est inutile d’en chercher ou d’en imaginer d’autres. Evolution et création, p.26. C’est cette thèse qui est utilisée pour les datations radioactives (carbone 14, potassium argon). En effet si les conditions antérieures étaient différentes (et dans quelle proportion ?) les mesures actuelles seraient erronées. L.C. KERVAN dans ses ouvrages sur Les transmutations naturelles en fait la démonstration.

[5] Que veut dire évoluer ? La roue a bien évolué depuis son origine : d’abord en pierre, puis en bois, enfin en métal. La filiation est évidente autant que la voiture moderne l’est par rapport à la chaudière de Lavoisier. Or ce qui évolue ce n’est pas la matière, c’est la pensée qui fait évoluer la matière. Où est cette pensée dans la matière à la formation de la vie ?

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